samedi 2 novembre 2013

Blanche-Neige au pays de la Tauromachie

Un conseil cinéma, vu cette semaine au cinéma d'art et essai de Nambour, ville plus grande près de Yandina :

BLANCANIEVES
(ou Blanche Neige au pays de la Tauromachie)



Noir et blanc, muet, revisité par Pablo Berger, réalisateur espagnol.
Original, différentn envoûtant.
Comme quoi, on trouve des séances cinéma autres que les gros budgets américains.
Et en plus, ici, on n'a pas à redouter une version doublée : pas de doublage en Australie.
J'emprunte les mots de Jérome Garcin, dans sa critique coup de coeur des Inrocks, pour vous en donner l'essence.

Olé !



The artist, c'est lui. A côté, Michel Hazanavicius n'est qu'un pasticheur appliqué. L'Espagnol Pablo Berger signe, après « Torremolinos », un deuxième long métrage fabuleux, au sens propre. Film en noir et blanc - mais la lumière, les contrastes et le grain sont si beaux qu'on croirait une explosion de couleurs -, film en format carré - mais la profondeur est telle que la 3D pourrait en être jalouse -, film totalement muet, mais porté par la musique si parlante d'Alfonso Villalonga, « Blancanieves » réussit la prouesse d'être un hommage aux grands patrons, de Murnau à Buñuel en passant par le Browning de « Freaks », et d'une époustouflante modernité. Avec cette Blanche-Neige sévillane et tauromachique, Berger dépoussière en effet le conte des frères Grimm, le distord, le subvertit, l'affole, l'érotise, le féminise, l'élève à des hauteurs mystiques, bref, l'accomplit.
Dans l'Espagne des années 1920, une enfant, Carmen, dont la mère est morte en la mettant au monde, et dont le père, un torero de légende, est condamné à la paralysie après avoir été encorné, grandit sous la férule de sa belle-mère, qui la traite comme une souillon...


(...)








Ce film d'avant ou d'après le cinéma est une splendeur. L'émotion qu'il dégage est d'autant plus forte que son esthétique est rigoureuse. Blanche-Neige fond sous le soleil andalou. Nous, aussi.
 

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